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Consommer autrement, levier vers la neutralité carbone

Pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050, il faut repenser nos usages énergétiques et notamment réduire notre consommation. Comment ? Quel sera l’impact sur nos modes de vie actuels ? Le point avec Clotilde Chagny, responsable de projets transverses à I-Tésé, l’institut de recherche et d’études en économie de l’énergie du CEA.

Pourquoi doit-on réduire notre consommation d’énergie ?

Atteindre la neutralité carbone en 2050 passe par la sortie des énergies fossiles. Une solution bas carbone possible pour se substituer aux énergies fossiles est l’électrification massive des usages. Mais la demande en électricité risque donc d’augmenter fortement, au-delà des capacités de production d’électricité bas carbone. Il faudra donc limiter au maximum cette demande. Dans leur dernier rapport, les experts du Giec ont de plus souligné la nécessité d’agir au plus vite pour limiter le réchauffement climatique en actionnant tous les leviers, y compris celui de la sobriété. 

Comment réduire notre consommation d’énergie ? 

En identifiant d’abord les leviers d’action grâce à des scénarios énergétiques prospectifs. Treize scénarios mondiaux ont été proposés entre 2015 à 2021. En France, 3 organismes ont produit des scénarios entre fin 2021 et début 2022 : RTE, le gestionnaire du réseau d’électricité en France, l’ADEME et l’association négaWatt. Les futurs et les chemins possibles sont très différents d’un scénario à l’autre.

Les solutions identifiées par ces scénarios pour diminuer la demande en énergie et en électricité 

  • L’efficacité, c’est à dire que l’on mise sur l’innovation technologique pour diminuer la demande ; 
  • La sobriété, c’est à dire que l’on compte sur une modification des modes de vie pour diminuer la demande ;
  • A la fois l’efficacité et la sobriété.

Les changements de mode de vie identifiés par ces 3 scénarios 

  • Le poste logement : nombre de personnes par logement, baisse de la température de chauffage, baisse du volume d’eau chaude sanitaire utilisée par personne et par jour, type de logement (maison individuelle ou logement collectif)… 
  • Le poste transport : mode de transport, limitation de la vitesse, covoiturage, localisation de l’habitat, télétravail, … 
  • Le poste biens de consommation : baisse de la part de viande dans le régime alimentaire, utilisation de matière première recyclée, …

Il y a des leviers actionnables quasi immédiatement et c’est d’ailleurs le plan de sobriété énergétique que le gouvernement a mis en place pour cet hiver. Et il y a des leviers de sobriété actionnables à plus long terme, qui demandent des modifications plus profondes dans la culture, sur le plan sociétal comme réglementaire.

Le rôle d’I-Tésé concernant ces scénarios énergétiques 

I-Tésé continue sa veille et son analyse sur les scénarios énergétiques, qu’ils soient nationaux ou internationaux. L’institut monte actuellement un consortium visant à créer un observatoire des pratique d’adaptation à la crise énergétique avec, le Centre de recherche Risques & Vulnérabilités (CERREV) de l’Université de Caen Normandie, le Dôme – CCSTI de Caen Normandie, le Centre de Sociologie de l’Innovation (CSI) de Mines Paris et l’Institut Régional du Travail Social Normandie-Caen (IRTS N-C).

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