La vie associative dans les écoles d’ingénieurs est riche et variée. Ces dernières années et de manière encore plus poussée après la promulgation de la loi relative à l’égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017, les écoles d’ingénieurs ont souhaité travailler sur les dispositifs permettant de mieux reconnaître et valoriser les activités et l’engagement extracurriculaires de leurs élèves.
Ces activités permettent aux élèves d’acquérir un grand nombre de compétences et savoir-faire : elles permettent notamment de développer les compétences comportementales ou soft skills (esprit d’équipe, sens des responsabilités, capacité à travailler avec des personnes différentes, capacité à travailler avec et pour les autres, leadership, gestion de projets, etc.). Dans un sens plus large, l’élève-ingénieur qui s’engage dans l’associatif développe aussi des compétences utiles pour le management et l’entrepreneuriat, et qui sont essentielles pour sa future carrière professionnelle. C’est donc naturellement dans les missions des écoles d’ingénieurs de valoriser ces compétences comme elles le font pour les compétences acquises au cours du cursus académique.
En 2018, un groupe de travail animé par Bureau national des élèves-ingénieurs (BNEI), la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) et la Commission des titres d’ingénieur (CTI) a été mis en place. Il a notamment conduit à la rédaction d’un guide pratique sur la valorisation de l’engagement étudiant, résultat d’un sondage mené au cours de l’année 2019 et auquel 82 établissements avaient participé. Ce guide a été rendu public à l’occasion d’un séminaire d’échanges qui s’est tenu à distance mercredi 24 juin 2020 et a réuni près de 160 participants. Il recense des bonnes pratiques (outils, dispositifs de reconnaissance et validation de l’engagement étudiant, etc.) et partage des ressources utiles aux écoles d’ingénieurs.
Ce séminaire interactif a aussi et surtout été l’opportunité de réunir un panel d’intervenants d’horizons divers et a permis de faire un état des lieux des pratiques au sein des écoles d’ingénieurs, d’échanger sur les différentes compétences apportées par l’engagement étudiant, leur reconnaissance par le monde professionnel, leur évaluation mais aussi de mettre en avant les enjeux en matière de communication et d’information.
Les différents participants ont notamment mis en lumière le fait que l’engagement étudiant est d’abord le résultat d’une volonté individuelle de s’investir pour la communauté et le souhait d’avoir un impact positif sur la société. Sans nécessairement être rendu obligatoire, il doit être incité, accompagné, reconnu et validé. C’est l’objectif des travaux menés jusqu’à ce jour par le BNEI, la CDEFI et la CTI et qui sera poursuivi.