Parmi les sources d’énergie renouvelables les plus prometteuses, le biométhane occupe une place de choix et joue un rôle clé dans la décarbonation de l’industrie et de la mobilité lourde. Depuis plus de dix ans, Air Liquide participe activement à l’essor de cette énergie au niveau mondial.
Un modèle circulaire réussi
Le biométhane est produit à partir de matières organiques de la vie quotidienne : déchets ménagers, industriels et agricoles. Comment ces déchets peuvent-ils devenir une alternative durable au gaz naturel et au diesel ? Explications.
Tout d’abord, les déchets sont livrés aux unités de production et déposés dans un digesteur anaérobique. Ce réservoir fermé offre un environnement dépourvu d’oxygène, permettant aux bactéries d’activer efficacement le processus de fermentation des matières organiques. Le biogaz produit à l’issue de cette opération est un mélange de dioxyde de carbone et de biométhane. En faisant passer le biogaz à travers des membranes polymères spécifiquement développées par Air Liquide, le biogaz est purifié et le dioxyde de carbone est retiré. Le Groupe a mis au point une technologie capable de maintenir un taux d’extraction élevé du biométhane (jusqu’à 99 %) tout en optimisant la consommation d’électricité. Le résultat final ? Du biométhane de haute qualité que l’on introduit directement dans le réseau de distribution de gaz naturel ou qu’on liquéfie pour être utilisé comme carburant ou dans des procédés industriels.
Fonctionner en circuit fermé est le parti pris d’Air Liquide car il permet d’atteindre un haut niveau d’efficacité et de durabilité pour toutes les parties prenantes. La production et l’utilisation du biométhane favorisent en effet le développement d’une économie circulaire, en offrant aux agriculteurs, aux industriels et aux collectivités locales une alternative durable à la destruction des déchets. A l’issue du processus de fermentation, les résidus sont utilisés comme engrais dans les exploitations agricoles. La boucle est bouclée.
Un réseau mondial en pleine expansion
Dans le domaine du biométhane, Air Liquide est un acteur majeur, possédant des technologies de pointe permettant la purification et la liquéfaction du biométhane. Cette expertise lui permet ainsi d’assurer l’intégralité du processus de fabrication et de prendre en charge tous ses aspects, de l’approvisionnement en matières premières à la transformation du biogaz en biométhane, en passant par le transport et la livraison. Cet engagement à tous les niveaux fait d’Air Liquide un partenaire idéal pour tous ceux qui cherchent à s’approvisionner en biométhane dans le cadre de leurs activités. Le Groupe se tient prêt à répondre à la demande croissante dans le monde entier.
Ces dernières années, Air Liquide a étendu sa base de production initiale (en France, en Norvège et au Royaume-Uni) à plusieurs autres pays où la demande en biométhane augmente pour remplacer le gaz naturel par un substitut bas carbone.
En 2022, le Groupe a ouvert deux nouveaux sites de production dans les villes italiennes de Truccazzano et Fontanella. Ils produiront suffisamment de biogaz naturel liquéfié (bioGNL) et de biogaz naturel compressé (bioGNC) pour remplir 100 camions par jour. À l’autre bout du monde, dans la province de Jiangsu en Chine, un nouveau site vient également de rentrer en production. Il alimente en biométhane un réseau de gaz local à l’usage des particuliers et permet la production d’électricité. Aux États-Unis, Air Liquide se prépare à mettre en service sa plus grande unité de production au monde à Rockford, dans l’Illinois. Avec un second site à Delavan, dans le Wisconsin, déjà en opération depuis 2022, Air Liquide renforce sa présence sur le marché de la production de biométhane aux États-Unis.
Avec 25 usines de production de biométhane en service et d’autres à venir, le Groupe affiche actuellement une capacité de production globale de 1,7 TWh par an. Une dynamique qu’il compte renforcer, le biométhane jouant un rôle déterminant dans la transition énergétique. Son potentiel est immense, notamment en termes d’utilisation. Il répond aussi bien aux besoins de l’industrie qu’à ceux du secteur de la mobilité lourde, qui cherchent à décarboner leurs activités.
