Notre groupe s’est engagé dans une démarche de neutralité carbone à l’horizon 2050. C’est notre rôle de grand service public de l’énergie d’imaginer des solutions bas carbone pour répondre au défi climatique. Au-delà de cette priorité, nous avons entrepris de participer plus largement à la transition écologique en repensant nos modes de production, de consommation et de travail.
Atteindre la neutralité carbone d’ici 2050
En cohérence avec l’Accord de Paris pour le climat, Enedis s’est engagé à réduire son empreinte carbone de 20 % en 2025 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Plusieurs projets sont en route depuis 2020 pour contribuer à diminuer drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre :
- la réduction de 40 % de consommation d’énergie dans les 800 sites de l’entreprise d’ici 2030 ;
- l’investissement dans une flotte de véhicules électriques, à 100 % pour les véhicules légers d’ici 2030 et à 100 % pour les engins de chantier d’ici 2050 ;
- la réduction des déplacements professionnels grâce à la mise en place de plans de mobilité douce et des télé-opérations à distance pour les clients, grâce aux compteurs communicants Linky ;
- la compensation des émissions résiduelles grâce au financement de techniques innovantes de décarbonation ;
- des équipements plus sobres, tels que les groupes électrogènes Zéro Emission, fonctionnant à l’énergie solaire ou à l’hydrogène.
Ces dispositifs d’alimentation temporaires servent à éviter les ruptures d’alimentation lors de coupures pour travaux sur le réseau. Ils remplaceront progressivement, d’ici la fin 2025, les actuels groupes électrogènes.
Le saviez-vous ?
Enedis adhère à la méthodologie SBT (Science Based Targets), développée par le collectif d’ONG Carbon Disclosure Project (CDP), United Nations Global Compact, World Resources Institute et WWF pour valider objectivement les étapes des programmes de neutralité carbone des entreprises.
Adapter nos ouvrages et nos activités au changement climatique
Notre engagement : réalimenter 90 % des clients coupés du fait d’une crise climatique en moins de 48h à l’horizon 2025.
Canicules fragilisant les câbles, tempêtes, incendies et inondations menaçant les installations… Face à la multiplication d’épisodes météorologiques extrêmes dus au réchauffement climatique, nous modernisons notre réseau en investissant plus d’1 milliard d’euros par an dans l’adaptation de nos installations.
- Nous analysons les risques climatiques en nous appuyant sur des experts, météorologues et spécialistes en intelligence artificielle.
- Nous réalisons des tests de résistance aux fortes chaleurs sur les équipements électriques pour anticiper les futures canicules.
- Nous construisons un réseau électrique intelligent, dit « smart grid » , qui repose sur des solutions d’exploitation des données, comme le compteur Linky, pour connaître et gérer en temps réel les incidents sur le réseau.
- Nous rénovons ou supprimons les réseaux aériens haute et basse tension les plus sensibles en zone inondable.
- Nous faisons appel à la robotique avec notre solution Avidrone, un drone outil économe en émissions de CO2, capable d’intervenir sur des câbles sous tension.
La Force d’intervention rapide : un atout en cas de crise climatique majeure
Créée au lendemain de la tempête de 1999, notre Force d’Intervention Rapide d’Electricité (FIRE) est mobilisable 24 h/24, 7 j/7 en cas de grande coupure provoquée par des aléas climatiques. 2 600 salariés du groupe peuvent ainsi intervenir partout en France pour rétablir le courant. A l’appui de cette organisation, 30 tours de contrôle, réparties sur tout le territoire, surveillent en permanence le réseau. En cas d’intempéries majeures, elles peuvent très vite transmettre une cartographie des dégâts, complétée par des informations transmises par drones et hélicoptères.
Accompagner les nouveaux usages
Notre engagement : atteindre la part des énergies renouvelables à 40 % en 2030 en France.
Afin d’accompagner la croissance des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique français, nous raccordons les nouvelles installations de production renouvelable au réseau électrique national. Une mutation qui nécessite l’adaptation et la création de nouvelles capacités d’accueil sur le réseau pour intégrer les EnR tout en conservant une qualité d’alimentation électrique optimale.
Objectif : 1 million d’installations d’ENR raccordées en 2030
A cet égard, l’année 2022 amorce le départ d’un essor historique. Stimulées par la pénurie d’énergie entraînée par la guerre en Ukraine et les difficultés du parc nucléaire français, les demandes de raccordement d’installations d’énergie renouvelable ont connu une croissance inédite.
Selon les données du Ministère de la transition énergétique, la France compte plus de 636 000 installations photovoltaïques au 30 septembre 2022, avec près de 70 000 nouveaux raccordements effectués depuis l’année dernière. Elles fournissent au total une production solaire de 16,7 TWh, contre 12,3 TWh à la même période en 2021, soit une hausse de plus de plus 25% en un an. Dans le même temps, la puissance des projets en attente a augmenté de 40 % pour s’établir à 16,1 GW, dont 3,4 GW avec une convention de raccordement signée.
Les chiffres du parc photovoltaïque (au 30 septembre 2022)
Source : SDES d’après Enedis, RTE, EDF-SEI et la CRE
Evolution de la production d’électricité solaire
Accueillir cet afflux est un défi qu’Enedis s’est engagé à réaliser, avec les investissements nécessaires en termes de moyens matériels et humains pour adapter les capacités du réseau électrique. Pour la seule année 2022, une campagne de recrutement massif de 2 200 collaborateurs a été lancée. Notre ambition : parvenir d’ici 2030 à un total de 1 million d’installations d’énergies renouvelables raccordées, à hauteur de 67 GW.
636 584 installations
67 916 nouvelles installations en 2022
55 916 projets en cours d’instruction
Le déploiement de Linky : un soutien à l’essor de l’autoconsommation
Le déploiement des 34 millions de compteurs Linky dans les foyers français facilite le raccordement des installations en autoconsommation individuelle, principalement des installations photovoltaïques d’une puissance de moins de 36 kVa. Grâce à Linky, ces raccordements sont réalisés sur un seul compteur, qui comptabilise l’énergie produite et l’énergie consommée. Notre compteur intelligent rend aussi possible l’autoconsommation dans les copropriétés, grâce à une vision fine des données de production d’énergie locale et de consommation entre les habitants.
En savoir plus sur Linky et la transition écologique
Mobilité électrique : toujours plus de bornes de recharge
8 millions de véhicules électriques circuleront sur les routes de France d’ici 2035. Accompagner cette conversion massive du parc automobile à l’électricité est un défi relevé par nos équipes. Enedis se mobilise, partout en France, pour raccorder les infrastructures avec la puissance requise afin d’approvisionner les véhicules électriques de tous types, lourds et légers, sur les aires de stationnement publiques et privées. Une direction centrale spécifique à la mobilité a été créée pour coordonner toutes les actions régionales liées à l’électrification des véhicules.
Dans l’habitat collectif, le coût des installations a freiné jusqu’à ce jour leur développement – 2% seulement des résidences sont équipées –. Ces freins seront bientôt levés grâce à un décret du 21 septembre 2022. Applicable dès 2023, il va permettre aux copropriétaires d’installer des bornes de recharge sur leurs parkings sans avance de frais. Enedis financera les études et la construction des infrastructures de raccordement.
Le saviez-vous ?
200 premiers réseaux publics en parking ont été mis en service à ce jour. A Lyon, la mise en place d’un système de recharge dans une copropriété a permis de raccorder 250 places de parking individuelles : c’est la première installation de système de recharge en copropriété de cette importance en France. Enedis anticipe une multiplication des installations de cette envergure à partir de 2023.
En savoir plus sur les bornes de recharge pour véhicules électriques en copropriété
Smart grid : l’avenir du réseau électrique conjugué au présent
Pour accompagner la transition énergétique, nous travaillons à la mutation du réseau de distribution d’électricité vers un système plus dynamique et flexible : le « smart grid », ou réseau intelligent. Il permet d’être mieux informés sur la production et la consommation aux niveaux national, local et individuel pour s’adapter en conséquence.
Le réseau d’électricité moyenne tension est en mode « smart » depuis déjà une dizaine d’années. Son automatisation a contribué à réalimenter 93 % des clients en 1 jour lors de la tempête Quentin en 2009, alors qu’il avait fallu 10 jours en 1999. Près de 600 000 km de lignes sont équipées de plus de 105 000 automates, pilotés par 30 tours de contrôle, surveillant le réseau en temps réel 24 h/24. Ils sont capables de localiser instantanément un incident, d’isoler la partie du réseau en défaut, et de reconfigurer le réseau en quelques minutes pour limiter le temps de coupure des clients.
C’est maintenant au tour du le réseau basse tension (BT) de poursuivre ce virage technologique, avec l’implantation de systèmes d’information qui vont l’aider à gérer les énergies renouvelables intermittentes et les nouveaux usages de la mobilité électrique. Le système communicant Linky est la « première pierre » de cette architecture en smart grid. Prochaine étape : le développement des bornes de recharge bidirectionnelles, capables de remplir les batteries d’une voiture électrique, mais aussi de récupérer en partie son énergie, lorsque le réseau local nécessite plus d’électricité.
Le saviez-vous ?
Enedis a été classée en 2021 « réseau le plus smart au monde » par le Singapore Smart Grid Index. Cette mesure compare l’intelligence des réseaux électriques à l’échelle mondiale parmi plus de 80 opérateurs de réseau de distribution dans 37 pays, sur la base de 7 critères identifiés : respect de l’environnement, data, intégration des EnR, digitalisation, cyber sécurité, satisfaction des clients et qualité de fourniture.
Contribuer à l’économie circulaire et à la biodiversité
Au-delà de la réduction de nos émissions de carbone, Enedis cherche à réduire au maximum toute forme de pollution dans l’air, le sol ou l’eau, générée par ses activités. Plusieurs moyens sont mis en œuvre :
Lutter contre la production de déchets et favoriser l’économie circulaire
- Nous installons des équipements protecteurs et formons nos des salariés aux procédures d’urgence à mener lorsque des produits dangereux sont déversés par accident.
- Nous avons éliminé les produits phytosanitaires pour l’entretien des espaces verts de tous les locaux de l’entreprise.
- Nous supprimons progressivement l’emploi des plastiques à usage unique pour arriver à zéro d’ici 2025.
- Nous avons mis en service une plateforme en ligne de don et de recherche de matériel professionnel à destination des salariés pour réemployer le matériel désaffecté. Lorsque le réemploi n’est pas possible, nous favorisons le recyclage les déchets.
- Nous avons inscrit la recyclabilité dans nos critères d’achat de matériels neufs.
Agir pour la biodiversité
Notre présence sur les territoires s’accompagne d’une ambition forte de préservation de la biodiversité. Labellisée « Entreprise engagée pour la nature » depuis 2021, Enedis est aussi un partenaire historique de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). Nous œuvrons ainsi depuis 2004 à rendre nos ouvrages inoffensifs pour l’avifaune par plusieurs actions :
- enfouissement de 95 % des réseaux neufs,
- pose de protections isolantes sur les poteaux électriques,
- amélioration de la visibilité des lignes électriques pour les oiseaux en installant des spirales ou des balises.
Depuis 2010, Enedis est aussi un mécène du programme « Refuges LPO », qui offre la possibilité à un propriétaire public ou privé de créer un espace d’accueil pour la biodiversité de proximité.
