Convaincues que la place de la France et de l’Europe dans l’économie mondiale du XXIe siècle se jouera avant tout sur les compétences de la population active, La Fédération bancaire française, la Fédération Syntec et France Assureurs ont souhaité apporter une contribution argumentée, documentée et chiffrée sur les nécessaires évolutions de notre système de formation professionnelle, particulièrement dans le supérieur, gages d’employabilité pour tous, de compétitivité pour nos entreprises, de promotion sociale et de souveraineté pour notre pays.
Incontestablement, le « big bang » de la réforme de 2018 sur l’apprentissage a changé la donne en matière de compétences : l’économie française dispose désormais d’un système de formation en alternance moderne et réactif qui constitue un atout puissant dans la compétition internationale. Nos trois secteurs, allant de l’assurance à la banque, en passant par l’ingénierie, le numérique, le conseil, l’événementiel et la formation, concentrent près de la moitié des recrutements de cadres en France : ils forment désormais plus de 90 000 jeunes en alternance chaque année, contre 20 000 avant la réforme.
Cela étant, il est nécessaire d’aller encore plus loin car les entreprises et leurs salariés sont confrontés à des évolutions technologiques et à des transformations de leur environnement totalement inédites de par leur ampleur et leur rapidité. La révolution numérique est accélérée par l’émergence de l’intelligence artificielle qui bouleverse fondamentalement nos métiers en redistribuant la carte des compétences et de la valeur. La transition énergétique introduit un nouveau challenge pour les acteurs économiques : investir et innover pour produire différemment.
Ce contexte nécessite d’approfondir la réforme de notre système de formation, afin de le rendre encore plus efficace, plus simple, plus inclusif, plus stable et financièrement soutenable.
Nous avons, en effet, urgemment besoin de renforcer et de pérenniser un système de formation et d’apprentissage qui soutienne massivement les besoins en compétences de notre économie, à tous les niveaux de qualification, et particulièrement dans le supérieur.
L’apprentissage est un véritable investissement pour la société et les entreprises françaises. Il offre des avantages durables et significatifs pour la promotion et la mixité sociales en milieu professionnel, tout en permettant une meilleure adaptation de l’offre de formation aux besoins en compétences des entreprises.
L’ambition de ce livre blanc est de poser un diagnostic sur les dispositifs actuels. L’objectif est d’en identifier les réussites comme les zones d’amélioration et d’apporter 10 propositions concrètes, responsables et chiffrées, dessinant un système cohérent pour relever ensemble le défi des compétences.
Ces propositions portent sur trois thématiques, successivement énoncées dans le présent livre blanc : le financement et la gouvernance de la formation en alternance, la reconversion professionnelle et la qualité de la certification et de la formation.
Sommaire du livre blanc
- Synthèse du livre blanc
- Sécuriser le financement de l’apprentissage et rééquilibrer sa gouvernance
- Créer un outil de reconversion universel et attractif
- Piloter les politiques de certification et de formation en fonction des résultats
