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Pour Julien Gueniche, « l’engagement part du bas » et finit au Sommet »

Julien Guéniche a beaucoup marché pour arriver à ce Sommet. Premier non-voyant à entrer à Dauphine, professionnel de la finance passé avec succès à l’événementiel, cofondateur du Forum de l’engagement, il a longtemps bataillé avec son associé Edmond Boubli pour créer le Sommet de l’engagement, dont la première édition se tiendra demain à l’OCDE à Paris. Une journée de conférences ouverte gratuitement au public (sur inscription), dont 20 Minutes est partenaire. Au programme, l’aventurier Bertrand Piccard, l’hydrologue Emma Haziza ou encore le publicitaire Maurice Levy et une question cruciale : comment s’engager pour améliorer notre monde…

Qu’espérez-vous obtenir avec cette journée de débats ?

On ne cherche pas à remettre des propositions, à rédiger un rapport… Notre approche est sans prétention. Nous souhaitons juste que les participants puissent s’inspirer des solutions présentées par les uns et des autres pour les expérimenter à leur tour. Pour résoudre les problèmes gigantesques auxquels nous sommes confrontés, il n’y a pas une solution unique mais une infinité de chemins à explorer.

De quels problèmes parle-t-on ?

L’urgence climatique, les années de pandémie, la résurgence de la guerre aux portes de l’Europe… Nous faisons face à une conjonction de défis exceptionnelle, non ? Pour cette première édition, nous en avons identifié trois principaux : les questions environnementales, les défis numériques, notamment l’intelligence artificielle, et les enjeux d’inclusion. On parlera de sujets aussi divers que le contrôle de l’IA, la décarbonation de l’industrie, le lien entre santé et environnement, l’hydrogène…

Des enjeux qui nous dépassent assez largement. Que peut faire un individu seul face à ces défis ?

Vous savez, contrairement à ce qu’on imagine parfois, l’Etat ne fait pas tout. La loi, elle-même, ne règle pas tout. Je veux dire que le fait de légiférer ne doit pas être un prétexte à la déresponsabilisation. La somme des individualités pourra alimenter le collectif et pas l’inverse. L’engagement part du bas, du terrain. On a essayé avec cet événement de répliquer notre structure sociale, en invitant des étudiants, des jeunes, des scientifiques, des associatifs, des entrepreneurs…

Comment s’assurer que ces débats débouchent sur du concret ?

Souvent, pour évaluer ce fameux “concret”, on reste au niveau des chiffres. Or la valeur d’un engagement, c’est le cœur qu’on y met. Prenez la loi Seguin, qui avait érigé le taux de 6 % de travailleurs handicapés dans les entreprises en règle absolue… C’était en 1987 ! Trente-sept ans après, on n’a pas réussi. Pourquoi ? Parce qu’on a donné un objectif chiffré. Quand on vous force à agir, vous n’agissez pas. Cet événement doit être là pour diriger, pour inspirer. On va donner des pistes mais ce qui compte c’est que les gens se reconnaissent dans ces solutions. Dans ce genre d’événements, c’est souvent à celui qui va faire la plus belle annonce. Mais qui va aller vérifier derrière ? Cet événement doit être là pour inspirer. Humblement. Et c’est déjà beaucoup…

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► Engagements pour une économie, une finance et une industrie juste, innovante et responsable

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