Pour 44% des femmes entrepreneures, le manque d’accès aux financements est un facteur d’échec dans la création d’entreprise. À l’heure où les femmes représentent 40% des entrepreneurs, soit un écart qui diminue mais persiste, les chiffres sont révélateurs.
Le montant des fonds levés par les femmes est deux fois moins élevé et elles essuient deux fois plus de rejets de demandes de prêts bancaires. Par choix ou par contrainte, les femmes se tournent davantage vers les apports personnels et familiaux et les aides publiques que vers le capital-risque pour financer leur entreprise. Et ces différences se répercutent dans le profil des sociétés qu’elles fondent et dirigent. Toujours très représentées parmi les entreprises individuelles (4 sur 10), elles préemptent les secteurs du conseil et des services, relativement moins gourmands en investissements. Et parmi les start-ups, leur proportion dégringole avec seulement 1 créateur de start-up sur 10 de sexe féminin. Du chemin reste à parcourir pour réduire cet écart et profiter à l’économie et la société toute entière. Car si l’on en croit l’OCDE, si les femmes entrepreneures étaient aussi nombreuses que les hommes, la France gagnerait 9,4% de points de PIB en 20 ans…