Les matériaux « ecofriendly » destinés à décorer nos intérieurs se sont multipliés dans les rayons, des revêtements pour le sol à ceux des murs en passant par le mobilier et les tissus. Mais qu’entend-on véritablement par « écolo », et à quoi reconnaît-on un matériau appartenant à cette dénomination ? Nous vous livrons ici notre éclairage.
Produits ménagers, produits alimentaires et maintenant matériaux destinés à la décoration…
Des critères tels que « issu de l’agriculture biologique », « fabriqué en France » ou « issu de forêts gérées durablement » favorisent l’obtention de labels désormais présents dans toutes les pièces de la maison. Mais attention, ce n’est pas parce qu’un produit est présenté comme « écologique » qu’il n’a aucune incidence sur l’environnement. Toutefois, si sa production a un impact sur la planète, son empreinte environnementale est plus faible tout au long de son cycle de vie qu’un produit qui n’est pas conçu avec certaines exigences environnementales.
Ainsi, un produit fabriqué à partir de matière brute et la moins transformée possible réduit les déchets lors de sa production. Autre exemple, s’il est issu de ressources locales et naturelles, il limitera les transports et par là-même, les émissions de gaz à effet de serre. C’est pourquoi les critères de labellisation et les labels restent de précieux indicateurs à suivre.
Sur quels matériaux « écologiques » miser pour sa décoration d’intérieur ?
Le bois
Le bois reste la star incontournable des matériaux utilisés pour les revêtements de sol et pour le mobilier. A deux conditions : privilégiez une origine locale ainsi qu’une provenance de forêts gérées durablement (pour être considéré comme écoresponsable) arborant donc les écocertifications PEFC ou FSC. Il peut aussi provenir de chutes de bois recyclées, ou encore être fabriqué sans produit chimique de type colle ou solvant.
Le bois flotté
Comme son nom l’indique, le bois flotté désigne du bois déposé sur un rivage, après avoir séjourné sur l’eau. Il est couramment utilisé dans la fabrication de meubles, d’objets décoratifs, voire de composition d’aquariums. Naturellement protégé par les éléments dont il a subi l’érosion (et notamment sa haute teneur en sel s’il provient de l’océan), il ne nécessite aucun traitement de protection ou d’embellissement.
Le bambou
Cette plante pousse plus vite et nécessite moins d’eau qu’un arbre. Le bambou résiste au temps et aux moisissures, et surprend par sa solidité et sa faible sensibilité aux écarts de température. Vernis ou naturel, il trouve sa place aussi bien sous forme de parquet que de revêtement mural.
Les fibres végétales
En revêtement de sol, le jonc de mer, le coco et le sisal ont de nombreux atouts à faire valoir. Le jonc de mer séduit par sa robustesse, sa résistance aux taches, sa capacité d’isolation au froid et d’absorption de l’humidité. De son côté, la fibre de coco se distingue par son excellente isolation acoustique, sa régulation thermique et ses propriétés antibactériennes. Quant au sisal, issu de l’agave, il est solide, résiste à l’usure et se révèle d’un entretien aisé.
La moquette « naturelle »
Fabriquée à base de matériaux naturels comme les poils de chèvre ou le papier recyclé, elle apporte du confort et de la résistance et offre une excellente isolation thermique.
Le linoléum naturel
A base d’huile de lin, de poudre de liège, de farine de bois et de pigments colorés, le fameux « lino » est un matériau sain, résistant et facile à nettoyer.
Le liège
Le liège ne craint pas le passage du temps. En version cirée ou vernie, il s’entretient facilement. Pour les revêtements muraux, il est disponible sous forme de dalles à coller.
Les tissus d’ameublement
Antibactériens, anti-allergiques et isolants thermiques, le lin et le chanvre s’imposent pour le revêtement d’un canapé, des rideaux, des housses de coussins… Le coton reste une alternative intéressante à condition de le choisir bio et certifié par un label tel que Oeko-Tex®, BCI (Better Cotton Initiative) ou GOTS (Global Organic Textile Standard).
Bon à savoir
Les matériaux de revêtement de sol, mur ou plafond doivent présenter une étiquette concernant l’émission des composés organiques volatils (COV). Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSES).