Lors de la session « Regards croisés sur les leviers d’action pour encourager l’inclusion« , les intervenants Philippe BARRET (Directeur Général du GROUPE APICIL), Hager JEMEL, Professeure à l’EDHEC et Directrice de la Chaire Diversité et Inclusion, Clotilde LARROSE (Directrice des Affaires publiques, de la Communication et de la RSE, et membre du comité exécutif chez MONOPRIX), Emilie de LOMBARES (Présidente de ONET), Maître Xenia LEGENDRE (de Managing Partner chez HOGAN LOVELLS) et Jean-Luc CHETRIT (Directeur Général de l’UNION DES MARQUES) discutent de l’importance de l’inclusion dans divers contextes, notamment sur le lieu de travail et dans la société dans son ensemble.
Ils soulignent que l’inclusion va au-delà de la simple diversité et nécessite de créer un sentiment d’appartenance et d’acceptation pour les individus. Les intervenants mettent en avant les défis d’une véritable inclusion, notamment la nécessité de reconnaître et de valoriser les individus uniques et de lutter contre l’invisibilité de certains groupes. Ils donnent des exemples d’efforts visant à promouvoir l’inclusion, tels que des évaluations régulières, des horaires de travail flexibles et la sensibilisation des jeunes aux questions sociales. Les orateurs encouragent chacun à prendre la responsabilité de favoriser un environnement inclusif et à reconnaître et valoriser les contributions de tous les individus.
La discussion est portée sur l’importance de mesurer et de promouvoir l’inclusion sur le lieu de travail. Ils procèdent à des évaluations régulières chaque semestre, en interrogeant les employés sur leurs sentiments et sur l’efficacité des initiatives d’inclusion. Monoprix, une entreprise connue pour sa culture de l’acceptation des autres et de l’égalité, est citée en exemple. Avec un effectif important et une présence dans de nombreuses villes, Monoprix a une main-d’œuvre féminine significative, avec un engagement en faveur de l’égalité des sexes profondément ancré dans l’ADN de l’entreprise.
L’entreprise se concentre actuellement sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes sur le lieu de travail, reconnaissant l’importance d’une attention et d’un soutien continus pour les employés. L’entreprise a alloué 5 demi-journées de congé payé aux femmes victimes de violence personnelle.
Les orateurs se sont également exprimés quant à l’importance de reconnaître les contributions des employés en arrière-plan, ou « dans les coulisses », des opérations quotidiennes. Ils évoquent en particulier la question de la propreté pendant les heures de travail, qui est devenue de plus en plus importante et médiatisée.
Les représentants expliquent que les employés travaillent aux côtés des utilisateurs des sites et que l’objectif est de changer la façon dont la propreté est consommée, en permettant des horaires plus flexibles et en améliorant les conditions de travail. Les avantages de cette démarche sont la reconnaissance des salariés, la socialisation, l’amélioration de la santé et de la sécurité, l’économie et l’environnement.
On mentionne également le succès de la SNCF dans la mise en œuvre de la propreté pendant les trajets en train, qui a conduit à une reconnaissance accrue des employés et à des changements de comportement positifs en ce qui concerne l’élimination des déchets. L’objectif global est de supprimer les barrières psychologiques et de rapprocher des mondes différents. Seules 16 % des entreprises ont adopté le travail posté, ce qui souligne le potentiel de croissance dans ce domaine.