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Quel est l’avenir de l’hydraulique, première source d’énergie renouvelable en France ?

Développée dès les années 1970, l’énergie hydraulique arrive à maturité en France et les projets d’avenir ne manquent pas. Tour d’horizon des opportunités offertes par cette source d’énergie avec Anne Goergelin, responsable des filières énergies marines renouvelables et hydroélectricité au sein du Syndicat des énergies renouvelables (SER) [Energies renouvelables 3/6] 

L’hydroélectricité est la première source d’énergie renouvelable en France. Installées dans l’Hexagone dès les années 1970, les centrales hydrauliques étaient à l’origine développées pour répondre à un besoin massif d’électricité, avant que son aspect environnemental ne soit mis en avant. Si l’énergie hydraulique fait moins l’actualité aujourd’hui, c’est parce qu’une grande partie de son potentiel a déjà été développé en France, contrairement aux autres énergies renouvelables. Son avenir passe dorénavant par des centrales plus petites, surnommées « petites hydroélectricités ».  

Des moulins transformés en centrales hydrauliques 

« D’ici 2028, les objectifs fixés par la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) pour la production d’hydroélectricité sont modestes avec une augmentation passant de 25,7 GW à 26,8 GW. Cette hausse passe notamment par le développement de la petite hydroélectricité », explique Anne Goergelin, responsable des filières énergies marines renouvelables et hydroélectricité au sein du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Le développement de ces centrales permet à des acteurs de différentes tailles d’émerger sur le territoire. L’entreprise FuguTech, par exemple, s’est lancée dans la transformation d’anciens moulins en centrales hydroélectriques. Des grands groupes comme EDF se sont eux aussi positionnés sur ce type de production. « Ces projets renforcent les territoires concernés. Ça a du sens de développer une énergie locale pour alimenter les besoins de la région », assure Anne Georgelin, tandis que les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, et Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur représentent près de 80 % de la puissance d’hydroélectricité installée sur l’ensemble de la France.  

Une source d’énergie renouvelable facilement stockable et utilisable 

En complément des énergies renouvelables comme le solaire et l’éolien qui semblent difficilement stockables, l’énergie hydraulique peut être entreposée et consommée rapidement. L’avenir de l’hydroélectricité passe notamment par le développement de stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). « Ces stations sont composées de deux bassins situés à des altitudes différentes et permettent de stocker de l’énergie en pompant l’eau du bassin inférieur vers le bassin supérieur lorsque la demande électrique est faible et le prix de l’électricité peu élevé. Lorsque la demande électrique augmente, elles restituent de l’électricité sur le réseau en turbinant l’eau du bassin supérieur », précise la responsable au sein du SER. Grâce à leur fonction de stockage, ces installations contribuent à maintenir l’équilibre entre production et consommation sur le réseau électrique, tout en limitant les coûts. 

Les énergies marines, autres sources d’énergie hydraulique 

Les énergies marines produites par les différentes ressources du milieu marin comme la houle, les courants ou encore les marées sont elles aussi prises en compte dans la production d’hydroélectricité par la PPE. La France possède le 2e espace maritime au monde, des milliers de kilomètres de côtes, trois façades maritimes en France métropolitaine : la Manche – Mer du Nord, l’Atlantique et la Méditerranée, ainsi qu’une présence dans tous les océans du monde. Pourtant, elle ne compte qu’une seule usine marémotrice, en Bretagne, inaugurée en 1966, qui produit annuellement l’équivalent de la consommation en électricité de 225 000 habitants, soit la ville de Rennes. « C’était un projet pilote lancé en France pour produire massivement de l’électricité. Mais finalement c’est le nucléaire qui a été choisi à la place », indique Anne Georgelin. A l’heure actuelle, aucun autre projet d’usine marémotrice n’est prévu dans l’Hexagone. « Ce sont des centrales assez puissantes mais qui doivent s’intégrer dans des aménagements du territoire colossaux », précise l’experte. 

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