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Replay : Avons-nous (encore) la capacité de contrôler l’IA ? Et pour quels bénéfices ?

Goldman Sachs prévoit la suppression de 300 millions d’emplois à mesure que les IA se développent. Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont étendu jusqu’en mars 2025 les autorisations de la vidéosurveillance algorithmique. Les chercheurs alertent sur les biais intégrés et les risques de désinformation liés à l’IA. Enfin, les pouvoirs publics peinent à légiférer sur le sujet. Face à ces enjeux politiques, économiques et sociaux, comment reprendre la main ? 

Retrouvez l’intégralité du replay de la table ronde « Avons-nous (encore) la capacité de contrôler l’IA ? Et pour quels bénéfices ? » avec : 

– Eleïssa KARAJ : Digital Manager chez ALLEN & OVERY

– Gilles MOYSE : Entrepreneur, Président de la société reciTAL, auteur de « Donnerons-nous notre langue au ChatGPT? » et Docteur en Intelligence Artificielle  

– Nathalie OTTE : Membre du Conseil d’Administration de l’INSTITUT DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE 

– Albane LIGER BELAIR : Directrice Associée à l’Innovation chez KPMG France 

– Laura CHAUBARD : Directrice Générale de POLYTECHNIQUE

– Laurent BAINIER : Rédacteur en chef de 20 MINUTES

Dans cette session “Avons-nous (encore) la capacité de contrôler l’IA ? Et pour quels bénéfices ?” Eleïssa KARAJ, Digital Manager chez ALLEN & OVERY, Gilles MOYSE, Entrepreneur, Président de la société reciTAL, auteur de « Donnerons-nous notre langue au ChatGPT? » et Docteur en Intelligence Artificielle, Nathalie OTTE : Membre du Conseil d’Administration de l’INSTITUT DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE, Albane LIGER BELAIR, Directrice Associée à l’Innovation chez KPMG France, Laura CHAUBARD, Directrice Générale de POLYTECHNIQUE et Laurent Bainier, rédacteur en chef de 20Minutes débattent du rôle de l’IA, de son intérêt mais aussi de ses potentielles limites. 

 

Il y est notamment évoqué les craintes du public de voir l’IA devenir une entité incontrôlable, en attribuant cette crainte à la science-fiction, au cinéma et à la littérature. Il précise que les modèles d’IA actuels, tels que le GPT, sont basés sur des statistiques et ne peuvent pas comprendre ou apprendre au-delà de leur programmation. Malgré ces craintes, les experts s’accordent à dire que l’IA n’est pas une menace et qu’elle ne peut pas prendre le contrôle. Les intervenants discutent ensuite de l’importance de réglementer le développement de l’IA, en le comparant à l’évolution des lois avec les nouvelles technologies. Ils soulignent la nécessité d’une réglementation qui permette l’innovation tout en répondant aux préoccupations, en prenant pour exemple le GDPR et la DSA de l’Union européenne. La loi européenne sur l’IA est également mentionnée, qui vise à classer les niveaux de dangerosité de l’IA et la nécessité d’un plus grand nombre de créateurs de modèles de fondation. 

 

Les défis et les réglementations entourant l’utilisation de modèles d’IA dans les entreprises, en particulier pour les grandes sociétés sont également abordés. Ils soulignent la nécessité d’une réglementation qui permette l’innovation tout en répondant aux préoccupations, alors que plus de 43 % des professionnels utilisent régulièrement l’IA dans leur travail. Malgré les avantages potentiels, les risques sont une préoccupation pour les dirigeants, qui explorent diverses solutions, y compris les licences, les logiciels libres et le développement en interne. 

 

Les intervenants abordent également l’impact environnemental de l’IA, en particulier la production des équipements électroniques nécessaires à l’IA et aux centres de données. Ils mentionnent le coût environnemental important de la production de ces équipements, qui nécessitent de grandes quantités d’eau et de minéraux et métaux rares, dont la plupart ne peuvent être recyclés. Malgré ces préoccupations, les avantages potentiels pour les entreprises, tels que l’augmentation de l’efficacité opérationnelle et de l’automatisation, sont mis en évidence. Les intervenants discutent également de l’utilisation de l’IA dans divers secteurs, notamment la médecine, la recherche et l’innovation, ainsi que de l’importance d’une utilisation éthique et responsable de l’IA. Ils soulignent les avantages potentiels de l’IA pour soutenir l’expertise humaine et la prise de décision, tout en reconnaissant la nécessité d’une réflexion et d’une réglementation approfondies. L’intégration de l’ingénierie responsable et durable (RSE) dans les écoles de gestion est également abordée, ainsi que l’importance de la formation en ingénierie pour relever les défis systémiques.

 

Dans l’ensemble, les intervenants discutent des avantages et des défis potentiels de l’IA, en insistant sur la nécessité d’une réflexion approfondie, d’une réglementation et d’une utilisation éthique. Ils soulignent le potentiel de l’IA pour améliorer les capacités humaines et soutenir la prise de décision, tout en reconnaissant les risques et l’impact sur l’environnement.