Élections européennes en juin, présidentielles américaines en novembre, COP 29 à Bakou en fin d’année…Valérie MASSON-Delmotte partagera avec nous ce qui fera 2024 sur le plan climatique, les révolutions à espérer, les pièges à éviter. Elle dialoguera pour cela avec des étudiants en management venus de toute la France.
Retrouvez l’intégralité des Dialogues entre :
– Valérie MASSON-DELMOTTE : Directrice de recherche CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement et des étudiants du Bureau National des Étudiants en École de Management
– Chau Anh NGUYEN : Étudiante à Grenoble École de Management
– Dany LEROUX : Étudiant à NEMOA Business School
– Clarisse WATINE : Directrice de l’information et Directrice des publications chez MONDE DES GRANDES ÉCOLES ET UNIVERISTÉS
Dans cette session au coeur des dialogues, divers sujets liés au changement climatique et à la durabilité sont abordés par Valérie MASSON-DELMOTTE (Directrice de recherche CEA au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement), Chau Anh NGUYEN (Étudiante à Grenoble École de Management) et Dany LEROUX (Étudiant à NEOMA Business School).
La température de la surface de la Terre a dépassé 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels au cours des 12 derniers mois, et si les émissions mondiales de gaz à effet de serre ne diminuent pas de manière significative, les températures pourraient continuer à augmenter, entraînant des conséquences importantes telles que l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaciers , et des événements météorologiques plus fréquents et plus graves.
Les étudiants ont été interrogés sur leur perception des enjeux écologiques dans leur parcours académique, les deux tiers reconnaissant leur importance mais n’y accordant pas la priorité lors du choix d’une école de management. Il existe un besoin de cours dédiés et de programmes spécialisés pour aborder efficacement les questions écologiques. Il est évoqué la nécessité pour les écoles de réfléchir aux compétences manquantes chez les jeunes diplômés et l’importance de mettre à jour les connaissances et les compétences des enseignants pour offrir une éducation pertinente.
La COP 28 s’est concentrée sur le rôle des combustibles fossiles dans les émissions et sur la décision de tripler la production d’énergies renouvelables d’ici 2030 et de doubler les gains d’efficacité énergétique, ce qui pourrait potentiellement réduire les émissions de CO2 du secteur des combustibles fossiles d’environ 10 %. Toutefois, des objectifs plus ambitieux sont nécessaires pour limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré Celsius. Les défis liés à la lutte contre les émissions de carbone du système alimentaire et les limites de l’accord COP26 sont également abordés.
L’importance d’anticiper les changements d’utilisation des sols et le rôle des politiques publiques dans la réponse aux défis environnementaux sont soulignés. La nécessité pour les infrastructures et les organisations d’être résilientes face aux impacts climatiques potentiels et l’importance des cadres juridiques pour soutenir les efforts d’adaptation au climat sont soulignées. L’impact des élections sur la capacité de l’Union européenne à atteindre ses objectifs climatiques et à maintenir le Green Deal est également discuté.
Les intervenants soulignent l’importance de l’engagement, tant personnel que professionnel, en tant qu’individus et citoyens, ainsi que le pouvoir des actions individuelles pour provoquer le changement.
Le rôle des écoles dans la promotion de l’éducation au développement durable et dans l’encouragement des étudiants à réfléchir aux questions de développement durable tout au long de leur parcours académique et professionnel est également souligné.