Recruter et fidéliser les salariés sont des problématiques communes à quasiment toutes les entreprises du bâtiment. Et si le développement de la marque employeur et celui d’une réelle politique de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) étaient la solution ?
Autres temps, autres mœurs… Aujourd’hui, près des deux tiers des consommateurs font leurs achats en fonction des actions menées par les marques en matière de RSE (1). Et cette prise de conscience n’épargne pas le marché de l’emploi. Ainsi, la nouvelle génération qui arrive s’intéresse à l’économie collaborative, aux enjeux sociétaux et environnementaux, au bien-être au travail… En effet, d’après l’Observatoire salariés et entreprises responsables (2), 55 % des collaborateurs estiment que l’engagement social ou environnemental d’une entreprise est un critère plus important que le salaire – proportion qui atteint même 76 % chez les « millennials ».
Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à vouloir s’engager dans la démarche, puisque 67 % souhaitent être « force de proposition sur ce qui leur semble important en matière de RSE dans leur entreprise ». Les salariés souhaitent donc s’impliquer au sein d’une entreprise elle-même engagée.
En donnant la parole aux salariés, la stratégie RSE devient ainsi un véritable levier d’engagement des collaborateurs qui peuvent échanger, proposer, se mobiliser autour de sujets qui concernent leur quotidien au sein de l’entreprise. Cette démarche développe un sentiment de fierté, d’épanouissement et d’adhésion aux valeurs de l’entreprise. Elle participera ainsi à la fidélisation des collaborateurs, mais également au recrutement de nouveaux talents puisque « 83 % des salariés engagés dans une initiative de leur entreprise recommanderaient leur employeur (3) ». Les collaborateurs sont en effet les meilleurs ambassadeurs d’une entreprise s’ils s’y sentent bien, sans oublier qu’un salarié écouté et valorisé est beaucoup plus productif.
Les critères pour définir une entreprise responsable sont multiples : utilisation de technologies et de ressources propres ; mesures en faveur de la diversité et de l’égalité ; garantie de bonnes conditions de travail ; priorité donnée à l’emploi local ; limitation de son impact sur l’environnement ; lutte contre la corruption et promotion des valeurs de l’intégrité ; ouverture au dialogue et à l’écoute des collaborateurs. Chaque entreprise réalise quotidiennement des actions RSE sans s’en rendre compte. Pour aider ses adhérents à mesurer les impacts concrets de leur démarche RSE, la FFB a développé « Bâtisseur responsable », un outil simple et pratique qui permet d’établir un diagnostic et de mesurer les actions qu’il reste à développer. Le moyen idéal de prendre de l’avance sur une démarche qui va bientôt devenir obligatoire pour les entreprises.
(1) Source : Mobiliwork.
(2) Étude menée en 2020 par Des enjeux et des hommes, Ekodev et Occurrence.
(3) Mobiliwork et Korn Ferry, étude sur l’engagement des employés, 2018.
3 questions à…
Sébastien Schwaederlé, responsable des Ressources humaines de Lagarde-Meregnani à Maxéville (Meurthe-et-Moselle)
La transmission des savoirs et le tissage de liens intergénérationnels font partie de l’ADN de Lagarde-Meregnani. Des actions étaient déjà menées depuis longtemps en matière de formation, car nous souhaitons garder les compétences en interne. Plusieurs apprentis ont commencé chez nous à 16 ans avec un CAP peinture et sont devenus conducteurs de travaux, par exemple. Mais notre démarche n’était pas réellement organisée.
Comment avez-vous démarré votre démarche de RSE ?
Comment l’avez-vous structurée ?
Depuis environ deux ans, la direction s’est emparée du sujet pour faire de la RSE un levier de notre plan d’action. « Bâtisseur responsable » nous a permis de faire le point sur ce que nous faisions déjà et sur les actions qu’il restait à mener. Nous avons également pu nous comparer à d’autres entreprises et fixer des objectifs précis à atteindre.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Nous allons développer la prévention en matière de sécurité en mettant en place notamment les Quarts d’heure sécurité. Nous nous sommes également aperçus que nous n’avions pas rédigé de charte en matière de discrimination, or c’est un sujet que nous prenons très à cœur. Notre objectif est de placer la RSE comme point de départ de notre plan de développement pour 2025.