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À quelles conditions le numérique peut-il favoriser la transition écologique  ?

La dernière décennie a vu l’essor du numérique : matériels, applications, services… Or l’augmentation du numérique s’accompagne de l’augmentation significative des pressions sur l’environnement et les ressources. À quelles conditions le numérique peut-il favoriser la transition écologique  ? 

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Le numérique représenterait en 2019 3 à 4 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde et 2,5 % de l’empreinte carbone au niveau national sur l’ensemble du cycle de vie des services numériques (de la fabrication, la distribution, l’utilisation, jusqu’à la fin de vie, selon l’étude ­ADEME-Arcep de 2022). En outre, selon le rapport de la mission d’information sur l’empreinte environnementale du numérique du Sénat, l’empreinte carbone de celui-ci pourrait augmenter de manière significative si rien n’est fait pour la limiter (+ 60 % d’ici à 2040, soit 6,7 % de l’empreinte carbone nationale). Par ailleurs, le numérique consomme beaucoup de matières premières : palladium, gallium, tantale, terres rares, dont d’autres secteurs vont aussi avoir de plus en plus besoin. La sobriété va donc être un facteur déterminant pour le numérique et ses applications dans l’avenir.

La consommation de matières premières

L’industrie des technologies numériques est dépendante d’une gamme d’éléments de plus en plus large, permettant d’obtenir les propriétés électroniques, magnétiques, optiques ou mécaniques souhaitées pour les puces et les dispositifs, et qui dépendent de la disponibilité de certaines matières premières. La Commission européenne a publié un rapport sur les matières premières critiques pour les technologies et secteurs stratégiques dans l’UE explicitant la sensibilité de plusieurs technologies, secteurs et chaînes d’approvisionnement à ces matières premières critiques. Cette étude montre que la consommation européenne de nombreux métaux et terres rares va augmenter d’ici à 2035, en particulier palladium, gallium, dysprosium et néodyme. Ainsi, la consommation de palladium pour les smartphones et les ordinateurs, qui représentait 12 % du stock en 2015, devrait croître à 17 % en 2035. Quant à la consommation de tantale, de 80 % de la consommation européenne pour ces mêmes usages, elle devrait atteindre 110 % en 2035. En outre, on peut estimer que le stockage de la sphère de données mondiale prévue pour 2025 nécessiterait jusqu’à 80 kilotonnes de néodyme, soit environ 120 fois la demande annuelle actuelle de ce matériau dans l’UE. L’utilisation de technologies émergentes telles que la RAM ferroélectrique nécessiterait jusqu’à 40 kilotonnes de platine, soit environ 600 fois la demande annuelle actuelle de l’UE.

Évaluer les impacts environnementaux du numérique

Le gouvernement a confié, le 6 août 2020, la réalisation d’une étude conjointe à l’ADEME et à l’Arcep sur l’évaluation de l’impact environnemental du numérique en France. L’étude a été réalisée par un consortium composé de Deloitte, NegaOctet et IDATE. L’article page 8 détaille la méthodologie utilisée pour la réalisation de cette étude. Au-delà des impacts environnementaux liés à la consommation énergétique (incluant entre autres l’empreinte carbone, les radiations ionisantes et l’épuisement des ressources fossiles qui décrivent environ 64 % de l’impact) qui sont des impacts communs à de nombreux secteurs, l’épuisement des ressources naturelles (minéraux et métaux) ressort comme un critère pertinent pour décrire (de l’ordre de 27 %) l’impact environnemental du numérique.

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