Le captage du CO2 résiduel est l’une des trois voies de décarbonation d’ArcelorMittal, avec le développement du recyclage d’acier et le passage au DRI à hydrogène.
Le déploiement de ces deux premières voies, le développement du recyclage et le DRI à hydrogène, permettra à ArcelorMittal de réduire de 80 à 90 % ses émissions de CO2. Pour éliminer les 10 à 20 % résiduels et atteindre son objectif de neutralité carbone, ArcelorMittal développe en parallèle des solutions de captage du CO2suivies de la séquestration ou de la réutilisation du CO2 capté : CCS (carbon capture and storage) ou CCU (carbon capture and utilization).
En France, un pilote de captage du CO2 à Dunkerque
A Dunkerque, ArcelorMittal met en œuvre le projet « 3D », une installation pilote de captage du CO2, en association avec un consortium de partenaires dont TotalEnergies, Axens et IFP Energies nouvelles.
Ce pilote vise à démontrer un procédé innovant de captage du CO2 issu d’activités industrielles, avec une capacité de captage de plus de 4 000 tonnes de CO2 par an.
Il traite les gaz issus de la production d’acier d’ArcelorMittal à Dunkerque et sépare le CO2 des autres fumées. Les gaz circulent d’abord dans deux colonnes de 20 mètres de hauteur à travers un solvant chimique dit « démixant », qui sépare le CO2 et le capte. Une troisième colonne dite de « régénération » permet de récupérer en fin de processus un CO2 purifié à plus de 90%.
Les étapes qui suivront cette démonstration sont :
- L’implantation d’une première unité industrielle sur le site d’ArcelorMittal à Dunkerque, qui pourrait être opérationnelle à partir de 2025, capable de capter plus d’un million de tonnes de CO2 par an
- La conception du futur cluster européen Dunkerque-Mer du Nord, qui devrait être capable de capter, conditionner, transporter et stocker 10 millions de tonnes de CO2 par an et devrait être opérationnel à l’horizon 2035. Le transport du CO2, par pipeline ou par bateau, doit permettre son stockage définitif dans d’anciens champs de gaz ou des aquifères salins profonds.
En Belgique, le projet Steelanol transforme les gaz sidérurgiques en bioéthanol
Sur son site de Gand (Belgique), ArcelorMittal développe le projet Steelanol, qui utilise la technologie de fermentation du gaz pour fabriquer du bioéthanol : les gaz de haut-fourneau riches en carbone seront captés et transformés à l’aide de microbes. Le bioéthanol ainsi obtenu pourra ensuite être utilisé dans le secteur du transport et pour fabriquer des plastiques.
L’installation de démonstration de Steelanol à l’échelle industrielle est en cours de construction sur le site : un projet d’environ 180 millions d’euros, qui devrait être achevé en 2022 et produira 80 millions de litres de bioéthanol par an.