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Rail : De futurs trains légers pour redynamiser les petites lignes

Pour redonner vie aux petites lignes ferroviaires fermées ou peu exploitées et désenclaver les zones rurales, la SNCF et quelques start-up multiplient les projets de trains légers rail/route, électriques ou autonomes qui seront commercialisés à l’horizon 2026/ 2027.

Sauver de la fermeture les petites lignes faiblement exploitées ou rouvrir celles déjà fermées, c’est l’objectif des projets de trains légers de la SNCF et d’une poignée de start-up. « Les trains classiques circulant sur les lignes de desserte fine du territoire sont surdimensionnés par rapport au besoin et coûtent cher. Les régions qui exploitent ces petites lignes y réduisent le nombre de trains et d’horaires jusqu’à leur fermeture », explique David Borot, directeur innovation et nouvelles mobilités du groupe SNCF.

Pour redynamiser l’exploitation de ces petites lignes à moindre coût, la SNCF lance deux projets de trains légers adaptés. L’un d’eux dénommé « Flexy » consiste à concevoir et produire un petit véhicule ferroviaire de 14 places équipé de roues double fonction capable de circuler sur des voies ferrées uniques et sur la route. « Il pourrait garantir un haut niveau de fréquence et entraîner la réouverture de petites lignes, avec ses roues mixtes qui permettront de franchir les passages à niveau en empruntant la route adjacente pour finir le trajet jusqu’à la gare terminus » indique-t-il.

Essais en Bourgogne-Franche-Comté

D’un montant de 35 millions d’euros, Flexy donnera lieu à un démonstrateur sur une petite ligne d’essai en Bourgogne-Franche-Comté en 2025, avant sa commercialisation prévue en 2026. Les partenaires du projet, Milla Group (matériel roulant), Michelin (pneus double fonction) et l’IRT Railenium (sécurité et ergonomie), débourseront 17 millions d’euros. Pilote du projet, la SNCF investira 18 millions. « Nous recherchons néanmoins un soutien financier public en répondant à l’appel à manifestation d’intérêt Corifer de Bpifrance en 2023 » précise David Borot.

La société d’ingénierie, de construction et d’exploitation de la Ferromobile (Sicef) a aussi lancé son projet similaire appelé « Flexmove » qui vise à créer et produire la Ferromobile, une voiture rail/route électrique, partagée et autonome sur voie ferrée, capable de circuler sur les rails et la route grâce des roues mixtes. Pour cela, la start-up a réuni un consortium composé d’Akka Technologies, Alstom, Systra, l’Université Gustave Eiffel, Entropy et la région Occitanie.

En attendant, la SNCF travaille sur son second projet baptisé « Draisy » , un train léger électrique à batterie destiné à rentabiliser les petites lignes faiblement exploitées. Il aura une capacité mixte de 30 à 80 passagers et de fret selon les besoins. D’un coût de 30 millions d’euros, il sera financé à hauteur de 13 millions par la SNCF (dont 40 % de l’Ademe), et de 17 millions par ses partenaires, Lhor Industrie (matériel roulant), GCK Battery (batteries), Stations-e (recharges rapides) et Railenium. Un démonstrateur sera testé en 2026 sur une ligne en région Grand-Est, pour une commercialisation prévue en 2027.

Taxirail, un projet mixte

Sur ce créneau, la start-up Taxirail concurrence la SNCF. Son projet de train léger autonome et électrique mixte à batterie et à hydrogène vise aussi à éviter la fermeture des petites lignes capillaires. « C’est le seul projet de véhicule ferroviaire autonome et hybride où la pile à combustible maintient la charge de la batterie », revendique Régis Coat, son cofondateur. D’une capacité de 120 passagers sur trois modules roulants, le futur train léger électrique et autonome fonctionnera en peloton de modules qui suivent automatiquement le module leader. Il sera cofinancé par l’Ademe, à l’issue d’un appel à projets, dont Taxirail a été lauréat.

La start-up cherche 2 millions d’euros pour réaliser un démonstrateur testé début 2024 sur une voie d’essai à Port-Jérôme-sur-Seine (Seine-Maritime). L’ambition de Taxirail est de le mettre sur le marché en 2026 grâce à son industrialisation par des partenaires. « L’avantage du train autonome est d’assurer un service 7jours sur 7 et 24 heures sur 24 », glisse Régis Coat.

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