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Jeunes aidants : 1 jeune sur 10 entre 16 et 25 ans éprouvé par l’accompagnement d’un proche âgé, malade ou en situation de handicap

Jeunes Aidants

Journée Nationale des aidants

Crédoc

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Jeunes aidants : 1 jeune sur 10 entre 16 et 25 ans éprouvé par l’accompagnement d’un proche âgé, malade ou en situation de handicap

La Macif et le Crédoc dévoilent une étude sur ces jeunes aidants, l’impact sur leur vie quotidienne et les soutiens qu’ils reçoivent, ou pas1… Des résultats qui interpellent.

39% des jeunes aidants n’ont pas connaissance du terme « d’aidant »
Un tiers des aidants interrogés estiment être en moins bonne santé que les jeunes de leur âge
24% des jeunes aidants encore à l’école ou en études, témoignent avoir vécu un décrochage scolaire
68% souhaitent que leur réalité et leur quotidien soit plus visibles dans la sphère publique

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En France, 9,3 millions d’aidants2 sont investis dans l’accompagnement d’un proche fragilisé par une perte d’autonomie liée à l’âge, à la maladie ou au handicap. A l’occasion de la 14ème Journée Nationale des Aidants, la Macif souhaite mettre en lumière une catégorie de proches aidants, pour lesquels les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics ne sont pas adaptés : les jeunes aidants. Ainsi, elle publie en collaboration avec le Credoc, l’enquête “L’aidance des jeunes de 16 à 25 ans” réalisée auprès de 3 000 jeunes. Objectifs pour la Macif, donner la parole aux jeunes et ouvrir le débat pour trouver des solutions aux défis de cette jeunesse aidante. 

Qui sont les jeunes aidants en France aujourd’hui ?
Qui aident-ils ?
Quels sont les impacts sur leur vie quotidienne ?
De quelles aides ont-ils besoin ?



>> Une aide multidimensionnelle : de l’entretien du domicile aux soins à la personne. Le lot de 13% des 16 à 25 ans, proches aidant d’un parent, d’un grand parent, d’un conjoint.

A la lecture de la définition de l’aidant donnée par la loi relative à l’adaptation de la société au vieillissement (ASV), 13% des jeunes âgés de 16 à 25 ans s’identifient comme tel au moment de l’enquête et 19% l’ont été par le passé3. Parmi ces jeunes aidants, on note une sur-représentation des personnes en emploi par rapport à l’ensemble des jeunes (+13 pts). Un effet d’âge d’abord (les jeunes aidants de notre panel étaient en moyenne plus âgés que les autres jeunes interrogés)  mais aussi le reflet de leur situation particulière avec, pour ces jeunes aidants, la nécessité de contribuer à l’équilibre financier de la famille. 37% ont pris un petit boulot en complément des études. 30% des jeunes aidants déclarent avoir modifié leur orientation scolaire ou universitaire pour privilégier des études plus courtes. 

Les jeunes aidants déclarent accompagner un parent (32%), un grand-parent (18%) ou encore un conjoint (17%). D’ailleurs, la moitié (48%) des jeunes aidants réside avec la personne aidée, tandis que 21% cohabitent avec elle de façon discontinue (le week-end ou les vacances par exemple). Seuls 8% apportent cette aide à un.e ami.e.  La nature de l’aide revêt différentes formes, et requiert parfois des compétences que les jeunes ne maîtrisent pas nécessairement. L’aide la plus fréquemment apportée porte sur l’entretien du domicile, (sept jeunes aidants sur dix interviennent plusieurs fois par semaine pour réaliser des tâches ménagères). D’autres types d’aides sont directement liées à la santé et à la sécurité des personnes : telles que les soins à la personne (54% des jeunes aidants), la veille ou une sécurisation de la personne aidée (43%), l’aide à la mobilité (40%), et la réalisation ou le suivi des soins médicaux (33%).

Bien que 1 000 000 de jeunes soient impactés par cette situation, le terme « d’aidant » n’est pas connu par les jeunes. Selon l’enquête, près de 6 jeunes sur 10 et près de 4 jeunes aidants sur 10 (39%) n’ont pas connaissance de ce terme.
 

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« Je ne savais pas qu’il y avait un terme spécifique avant votre sondage. […] Non, je ne connaissais pas (la plateforme et le numéro vert pour les personnes âgées et leurs proches aidants), pourtant, j’en ai fait des pages internet pour trouver des aides, mais je n’avais pas le bon mot clé (…) qui sorte en premier sur Google… Je n’ai besoin de personne, mais que les mots-clés soient adaptés à la recherche
Fiona, 21 ans, en recherche d’emploi, aidante à temps plein pendant plus de 2 ans de son père en longue maladie
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>> L’aidance, un lourd impact sur le quotidien : 54% des jeunes aidants subissent la charge mentale et le fardeau que cela représente et 1 tiers d’entre eux estiment être en moins bonne santé que les jeunes de leur âge.

Une charge quotidienne

L’aidance peut être vécue comme un fardeau par les jeunes qui vivent finalement une inversion des rôles en endossant des responsabilités qui ne sont pas de leur âge et rencontrent également des difficultés à gérer les tâches quotidiennes du foyer. En tête des difficultés sont citées l’entretien du domicile (78%), les soins à la personne (74%) et l’aide administrative (71%). Près des deux tiers évoquent également la veille ou la sécurisation de la personne aidée, et 60% l’aide à la mobilité. Cela suppose une grande disponibilité des jeunes aidants auprès de leurs proches : un jeune aidant sur quatre (24%) apporte une aide quasi-quotidienne et 38% interviennent plusieurs fois par semaine. La fréquence de l’aide varie en fonction de la situation du jeune. Ainsi, les jeunes au chômage sont proportionnellement plus mobilisés puisqu’ils sont 37% à avoir une intervention quasi-quotidienne (soit 13 pts de plus que la moyenne). Difficile de déterminer si les jeunes aidants se mobilisent autant parce qu’ils sont au chômage et donc plus disponibles que des des jeunes aidants actifs, ou s’ils ne parviennent pas à occuper un emploi parce qu’ils sont extrêmement mobilisés par la relation d’aide, à l’image d’un « piège » qui se referme.
 

Une santé perçue comme moins bonne et des difficultés scolaires et professionnelles

Un tiers des aidants interrogés estime être en moins bonne santé que les jeunes de leur âge. Et pour cause, l’aidance génère une fatigue physique chez la moitié d’entre eux, mais aussi du découragement pour 43% et des problèmes de sommeil pour 42%, une perte ou une prise de poids dans 40% des cas. 35% des aidants interrogés estiment également souffrir de problèmes de dos, en lien avec l’aide qu’ils apportent. 

Les jeunes aidants se déclarent plus souvent que les autres jeunes fatigués physiquement, moralement, surmenés. Ils déclarent également une consommation d’alcool et de stupéfiants plus importante que les autres jeunes, notamment pour ceux qui sont investis dans des relations d’aide complexes.

Pour la moitié d’entre eux qui sont encore à l’école ou en études ou qui étaient en études au début de la mise en place de l’aide, cela a eu des impacts concrets sur leur parcours. 37% d’entre eux ont dû prendre un petit boulot à côté, et 24% témoignent avoir vécu un décrochage. 
 

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« Je suis arrivé plusieurs fois en retard en cours, environ trois fois par mois. Les profs m’ont dit de ne plus l’être. Ils ont essayé de savoir pourquoi. J’ai expliqué, ils se sont préoccupés d’eux. »
Marc, 24 ans, étudiant en licence professionnelle, aidant de ses parents diabétiques
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>> Des jeunes aidants isolés face à une situation encore taboue mais qui souhaitent que leur réalité soit plus visible dans la sphère publique (68%). Motivations principales : le besoin de reconnaissance et de soutien de leur entourage (35%) et de relais professionnels afin d’obtenir du répit (32%)

Face à ces impacts réels, le besoin d’accompagnement se fait sentir. Pourtant, plus d’un tiers des situations ne sont pas appuyées par une aide. En cause : la méconnaissance ? En effet, seuls 36% des jeunes interrogés connaissent le terme “aidants”. Même si les jeunes aidants actuels sont plus nombreux à le connaître, 40% d’entre eux ne mettent pas de mot sur leur situation. Le sujet est encore tabou : 61% des jeunes aidants éprouvent de la gêne à faire connaître leur situation, et 1 sur 10 admet n’avoir mis personne au courant. Face à cet isolement, les jeunes peinent à connaître les aides disponibles. Dans plus d’un tiers des cas, ils ne bénéficient d’aucun accompagnement financier ou humain pour répondre à leurs besoins et à ceux de la personne aidée. 40% jugent les aides utiles mais insuffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins lorsque la personne aidée en bénéficie.

Isolés, près de 7 répondants aidants sur 10 (68%) souhaitent que leur réalité soit plus visible dans la sphère publique. Ils ont finalement besoin de reconnaissance et de soutien de la part de leur entourage (35%), mais aussi de relais professionnels afin d’obtenir du répit (32%). 

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La Macif, pionnière dans son engagement auprès des aidants

En tant qu’assureur et mutualiste, la mission de la Macif, à travers ses actions et celles de sa mutuelle santé-prévoyance Apivia Macif Mutuelle, est de protéger et d’accompagner tous ses sociétaires et les adhérents de celle-ci de façon utile, concrète et avec bienveillance. Et cela, tout au long de leur vie, particulièrement lorsqu’ils sont confrontés à des situations difficiles, liées au handicap, à la maladie ou à l’âge. 

Une démarche dans laquelle la Macif s’investit également en proposant aux aidants de nombreux dispositifs d’information et des services d’accompagnement, en menant des enquêtes sur leurs conditions de vie, en venant à leur rencontre sur l’ensemble du territoire ou encore en les mettant en relation avec les acteurs locaux qu’ils peuvent solliciter pour soulager leur quotidien. De plus, les sociétaires et adhérents bénéficient des garanties d’aide aux aidants en inclusion dans leurs contrats d’assurance Macif Mutuelle Santé, Garantie Autonomie et Dépendance et Garantie Accident (aide aux démarches administratives, bilan de l’habitat, relais en cas d’urgence, soutien psychologique…)*.

* Garanties accordées dans les conditions et limites des contrats souscrits

>> Pour en savoir plus sur l’engagement de la Macif en faveur des aidants rendez-vous sur : 

www.aveclesaidants.fr
https://www.macif.fr/assurance/particuliers/les-moments-cles/jaccompagne-une-personne-dependante

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  1. Étude menée du 9 au 23 Juin 2023 en ligne, sur 2 993 jeunes Français âgés de 16 à 25 ans, représentatifs de la population nationale grâce à la méthode des quotas sur des critères de genre, d’âge, de CSP et de région. La population interrogée comprend 442 aidants actuels (suppression d’individus hors champ considérés comme non aidant) et 586 anciens aidants (sans limite d’ancienneté)
  2. Source : Etude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) – Février 2023
  3. Sont considérés comme “jeune aidant” tout jeune de 16 à 25 ans ayant déclaré apporter ou avoir apporté une aide régulière à une personne en raison de problèmes de santé entraînant une perte d’autonomie ou un handicap. Ne sont conservés que ceux qui ont déclaré que cette aide était apportée au moins deux fois par mois.

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