Edito
En 2003, la Conférence des Grandes Ecoles (CGE) signe sa première charte « développement durable » dans laquelle elle reconnaît le rôle déterminant que jouent ses membres dans la formation de responsables qui agissent au cœur de l’innovation, du développement technologique, de la marche des affaires et du fonctionnement de la société. Elle s’y déclare consciente que les décisions de ces responsables engagent l’avenir d’une humanité placée face à des enjeux écologiques et humains qu’elle sait vitaux. Ce premier engagement est complété par la suite par plusieurs chartes en faveur d’une véritable dynamique inclusive dans les Grandes écoles. Après une première charte pour l’amélioration de l’accès des étudiants en situation de handicap aux Grandes écoles signée en 2008, la CGE renouvelle son engagement en 2019 et élargit ses objectifs à l’amélioration du continuum « études secondaires/études supérieures/vie professionnelle », la promotion de la vie étudiante comme vecteur inclusif majeur, l’accès au sport et l’accompagnement à la mobilité internationale des étudiants en situation de handicap. En 2021, la CGE publie également un Livre blanc avec 17 propositions pour une garantie d’équité et d’accessibilité aux études supérieures. La charte Egalité femmes-hommes signée en 2013 engage par ailleurs les écoles de la CGE à formaliser et déployer une politique d’égalité auprès des étudiants et du personnel. En 2020, la CGE publie un Livre blanc « de la déclaration d’intention à la l’expérimentation » en matière d’égalité femmes-hommes. Enfin, la CGE constitue, à travers son groupe Ouverture sociale créé en 2005, une tête de réseau des acteurs engagés pour une plus grande diversité dans l’enseignement supérieur, avec le soutien de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). La charte en faveur de l’Égalité des chances dans l’accès aux formations d’excellence signée en 2010 est suivie de la publication d’un premier, Livre blanc de l’Ouverture sociale des grandes écoles, actualisé et complété dans une seconde édition parue en février 2022.
La CGE invite chacun de ses membres à intégrer ces enjeux et à définir et mettre en œuvre une stratégie de développement durable et de responsabilité sociétale. Pour accompagner et valoriser cet engagement la CGE, aux côtés de France Universités (ex CPU), de ministères et des étudiants a lancé, en 2015, le label Développement Durable et Responsabilité Sociétale des établissements (Label DD&RS) de l’enseignement supérieur. C’est aussi l’objet du Forum de l’Engagement, que la CGE est heureuse de rejoindre comme partenaire afin de promouvoir l’ensemble des initiatives et projets de ses membres autour de ces questions et de ces enjeux fondamentaux.
Les actions sociétales de la CGE adressent la chaîne éducative depuis l’enseignement scolaire jusqu’à l’insertion dans le marché de l’emploi en passant par les années étudiantes. Les écoles agissent pour recruter les profils les plus divers possibles en cassant les stéréotypes, en limitant l’auto-censure, en en développant de nouvelles modalités de recrutement et de voies d’’admission parallèle, et en aidant au financement des études pour les familles modestes. Il s’agit aussi, lors des études, de faire œuvre de pédagogie intégrale en couplant les travaux académiques, aux engagements associatifs, aux activités de recherche et aux projets entrepreneuriaux dans la perspective de l’acquisition de compétences citoyennes et professionnelles. Les écoles de la CGE sont des laboratoires de l’exercice des responsabilités sociétales que les jeunes professionnels pourront développer plus tard dans les entreprises qui les accueilleront. Ce pacte de confiance entre les jeunes et l’entreprise, bien que bousculé par l’urgence des enjeux socio-écologiques actuels, se renouvelle aujourd’hui par une ouverture de plus en plus large à l’implication des étudiants et des futurs employeurs dans la conception des parcours de formations. Les écoles de la CGE forment des leaders responsables grâce à une expérience étudiante unique.
