En matière de bilan carbone, le cas de la France est singulier. Parmi les pays du G7, elle est celui qui émet le moins de CO2 par habitant. Toutefois, lorsque l’on tient compte de la pollution carbonée liée aux biens et services importés, ses résultats sont moins flatteurs. Si elle veut atteindre la neutralité carbone en 2050, elle doit s’attaquer vigoureusement à ses principales sources de gaz à effet de serre, et d’abord à celles situées sur son territoire.
Dans cette perspective, Veolia met en œuvre des solutions variées et complémentaires, comme l’efficacité énergétique des bâtiments. Beaucoup d’entre eux sont des passoires thermiques. Pour aider les villes et les entreprises à les rendre plus efficaces, Veolia leur propose ses centres de performance énergétique Hubgrade, qui procurent jusqu’à 20 % d’économie d’énergie, sans investissements lourds.
L’économie circulaire est un autre levier majeur pour combattre les émissions de gaz à effet de serre. Lorsqu’on recycle les déchets, non seulement on crée de nouvelles matières premières – ce qui renforce l’indépendance de notre pays – mais en plus on diminue les rejets de CO2. Les déchets et les eaux usées regorgent d’énergies ; compte-tenu de l’envolée des prix du pétrole et du gaz, ainsi que des impératifs de réduction des émissions de CO2, ce serait un non-sens économique et écologique de ne pas les utiliser. Ainsi, à Marseille et Arras, nous réchauffons l’eau des piscines municipales à partir des calories des eaux usées ; à Rennes, dans notre centre de gestion des déchets, à chaque fois que nous recyclons une tonne de plastiques, nous économisons 830 litres de pétrole.
Autre solution, la capture et la valorisation du méthane, un des plus puissants gaz à effet de serre. A Auch et dans l’Artois, nos unités de méthanisation des déchets agricoles fournissent de l’électricité aux villes, de la chaleur aux logements ou du compost aux agriculteurs. A la différence du solaire ou de l’éolien, ces installations produisent de l’énergie en continu, de façon prévisible.
D’importants rejets de CO2 témoignent en général d’un manque d’efficacité, de productivité ou de circularité. Ce sont autant de fronts sur lesquels se jouent la bataille contre les dérèglements climatiques. Nous ne remporterons pas cette bataille sans exploiter toutes les sources d’économie d’énergie, récupérer toutes les énergies fatales et combiner toutes les formes d’énergies renouvelables. Mais nous ne la remporterons pas non plus sans innover. Car l’économie à bas carbone sera une économie de l’innovation ou ne sera pas.