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Pour faire de la France une grande puissance écologique, l’engagement est nécessaire (en plus de la planification).

Aujourd’hui, en France, en 2022, les engagements pour protéger l’environnement se multiplient à tous les étages des entreprises. Ils viennent d’individus, de collectifs, de comités de direction. Tous, conscients désormais des risques du dérèglement climatique et la perte de biodiversité sur les sociétés humaines. Et conscients du rôle des entreprises dans la nécessaire transformation vers une économie décarbonée et circulaire, une économie écologique. 

Ces récents engagements en suivent d’autres de plus longue date, des pionniers de l’écologie.

A la suite du rapport Meadows de 1972 pour les premiers, après le Sommet de la Terre à Rio en 1992 pour la deuxième vague. L’Association Entreprises Pour l’Environnement (EPE) a vu le jour en 1992, l’Observatoire de la Responsabilité Sociétale des Entreprises en 2000, le Collège des Directeurs du Développement Durable en 2007.

En 2022, les engagements se multiplient chaque jour. Et la vague est beaucoup plus forte.

Ils viennent des salariés, qui s’engagent dans divers mouvements pour sensibiliser et pousser leur entreprise à agir ; que ce soit à travers Alumni for The Planet, des réseaux d’anciens dédiés à l’action en faveur de la transition environnementale fédérant plus de 4000 anciens ; à travers  la Fresque du Climat et ses 17 000 bénévoles (et toutes ses déclinaisons sur la Biodiversité, les Déchets, le textile, l’Agriculture, le Tourisme…) ; l’association des Shifters. Et bien d’autres encore. 

Les engagements viennent de dirigeants d’entreprises qui se mobilisent personnellement pour comprendre, se former aux enjeux complexes de l’environnement et qui consacrent une partie de leur temps « libre » dans des mouvements comme la Convention des Entreprises  pour le Climat (130 dirigeants) ou le Grand Défi des Entreprises Pour la Planète. Et qui ensuite s’expriment publiquement pour appeler les autres Dirigeants à agir.

Ils viennent enfin de comités de direction qui engagent leur entreprise dans des trajectoires de réduction de leurs émissions de CO2 compatibles avec l’Accord de Paris à travers la Science Based Target Initiative (SBTi), trajectoires validées par des scientifiques. Les plus avancés réfléchissent aussi à engager leur entreprise sur des trajectoires pour lutter contre la biodiversité au sein de la SBTN (Science Based Target for Nature)Tous ces engagements sont l’expression de plusieurs constats.

D’abord un constat sur les défaillances du système actuel. Les règles de fonctionnement actuelles de l’économie ne permettent pas de lutter efficacement pour réduire drastiquement les émissions de CO2 et les substances nocives à la biodiversité. Les règles n’étant pas suffisantes, l’engagement est nécessaire. Pour aller au-delà de ce qui est demandé.

Ensuite, en France et en Europe, l’attente est forte pour que les entreprises agissent à la mesure des enjeux ; que ce soit chez les consommateurs, les étudiants (futurs actifs) et les collaborateurs. Ce constat pousse les dirigeants à engager publiquement leur entreprise.

Tous ces engagements sont à amplifier à tous les étages. Ils seront nécessaires pour faire de la France  une grande puissance écologique et contribuer ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique par tous les moyens (bien au-delà de la réduction de nos propres émissions tricolores de CO2).

L’engagement est nécessaire car c’est le seul moyen d’accélérer.

La planification écologique prendra du temps. Ce sont les règles de la démocratie qui veulent cela. Il y aura des objectifs fixés (à la rentrée), des moyens de mise en œuvre définis par ministère (au moment de la Loi de Finances), puis des concertations de filière. 3 ans a minima sans doute pour que la planification écologique aboutisse à des résultats tangibles dans la baisse des émissions de CO2. A nouveau, c’est le temps de la démocratie, qui permet depuis plus de cent ans de faire avancer le pays en respectant la volonté de ses composantes.

Pour aller plus vite et répondre à l’urgence rappelée (encore une fois) par le dernier rapport du GIEC, l’engagement est nécessaire. La période de la crise sanitaire l’a démontré : lorsque, dans une entreprise, l’ensemble des énergies sont engagées vers un but dont le sens est évident à tous, l’impossible se réalise. Des lignes de production entières se transforment en quelques semaines. Des services nouveaux se mettent en place.

L’engagement est nécessaire pour innover.

Pour mettre les entreprises françaises sur la trajectoire des Accords de Paris et ainsi, tenter de limiter le réchauffement, l’innovation sera nécessaire. Lors de la COP26 à Glasgow, John Kerry, représentant des Etats-Unis à la conférence avait annoncé que 50% des innovations nécessaires restaient à identifier.

Innovations pour inventer des modèles économiques valorisant la sobriété et l’efficacité énergétique, la meilleure énergie étant celle qui n’est pas consommée.

Innovations dans les modèles tarifaires et les approches commerciales pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments et des maisons, là où tous les plans d’actions nationaux patinent depuis 10 ans. Innovations pour inventer des méthodologies comptables valorisant les externalités négatives et positives sur l’environnement et accessibles rapidement à des opérationnels dans les entreprises.

Innovations techniques pour l’utilisation massive de l’hydrogène vert et les autres nouvelles sources prometteuses d’énergie et les rendre ainsi compétitives face aux énergies fossiles.

L’engagement plein et entier de collaborateurs, de managers, d’intrapreneurs sera nécessaire à ces innovations. Car là encore, le temps traditionnel de la mise en œuvre de plans d’actions dans les entreprises est décorrélé de l’urgence à agir.

C’est pour de telles innovations que des milliers d’individus s’engagent aujourd’hui avec « Time for The Planet ». Le pas de temps de cette aventure est un programme d’innovation en accéléré.

Mais il y a un double risque sur ces engagements.

Un risque de non-respect d’abord (comme pour tout engagement !). Après avoir défini des trajectoires de réduction de CO2 ambitieuses, les comités de direction sont souvent confrontés assez vite à la réalité du business. Notamment à la concurrence avec des entreprises non-européennes, non engagées, et (donc souvent) plus compétitives.

Pour les collaborateurs et les dirigeants, il y a un risque d’essoufflement. Les engagements en faveur de l’environnement se font le plus souvent de manière totalement bénévoles.

Valoriser les engagements pour les maintenir et les amplifier.

Pour éviter de tomber dans ces écueils, la valorisation de ces engagements est clé. C’est la colonne vertébrale qui soutiendra dans la durée cet élan.  La valorisation peut prendre des formes très variées.

Valorisation d’abord à travers des espaces de partage pour inspirer, communiquer, hisser le niveau d’ambition.

Comme le Forum de l’Engagement, seule initiative qui permet un partage des engagements à tous les étages.

Valorisation des engagements des comités de direction à travers une prise en compte de l’impact environnemental des stratégies dans le rating global des entreprises.

Valorisation des engagements des dirigeants et des collaborateurs à travers une prise en compte de leurs actions dans l’évaluation de leur performance.

Valorisation enfin dans les médias d’engagements qui restent parfois dans l’ombre.

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► Engagements pour une économie, une finance et une industrie juste, innovante et responsable

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